Les Kurdes constituent un peuple indo-européen, comme la plupart des nations européennes. Ils sont confrontés au colonialisme turc, qui agresse aussi l’Europe. Il est logique de construire et de défendre ensemble ce que nous sommes face à une même menace.
Aujourd’hui, l’Europe fait face à deux menaces militaires : la Russie et la Turquie. Les deux empires sont deux partenaires autant que des concurrents. La Turquie tente aujourd’hui de devenir un hub énergétique et commercial incontournable pour les pays européens. C’est là qu’un danger se présente.
La Turquie menace les peuples européens et indo-européens de son expansionnisme à la fois terrestre et maritime. Alors que Erdogan et les médias turcs ont assumé leur volonté d’envahir leurs voisins, l’État turc a officialisé l’enseignement de la doctrine de la «patrie bleue», qui consiste à annexer des territoires maritimes européens et des îles grecques.
La Turquie a lancé plusieurs initiatives, dont le corridor turco-afghan «Lapiz-lazuli», réalisé en partenariat avec les Talibans.
En mai dernier (2024), les canaux turcs (voir ci-contre) se sont réjouis du projet d’autoroute «Via Carpatia» reliant la Turquie à l’Europe et présenté au sein des réseaux militants turcs comme étant au service de l’impérialisme turc.
Ces projets servent tous le projet de la Turquie de devenir un acteur en mesure d’imposer à l’Europe ses choix et ses éventuels abus.
Si la Turquie devient un hub incontournable, elle pourra imposer ses agressions. Elle utilisera son rôle comme un moyen de pression, suivant l’exemple du gaz azéri utilisé pour marchander le sang des Arméniens.
L’Europe doit développer des partenariats dans une logique civilisationnelle et qui boostent la croissance des pays européens.
Le projet de corridor IMEC reliant l’Europe et l’Inde a vu le jour.
Il implique des partenaires qui ne menacent pas l’Europe. Long de 4 800 km, ce projet de couloir commercial vise à faciliter le transit de marchandises et d’électricité produite à partir d’énergies renouvelables.
L’Occident est intervenu en Syrie, conscient de la base arrière que constituait la zone pour le djihadisme international.
Cette intervention a conduit nos États à soutenir les forces kurdes pour éliminer l’État islamique et à développer un partenariat sécuritaire qui n’en est qu’à son début.
Demain, avec l’indépendance du Kurdistan et la chute du régime islamiste de Téhéran, les États européens et occidentaux seront susceptibles de de développer des partenariats sécuritaires et stratégiques d’une ambition et d’une envergure supérieures, ainsi que des projets de croissance économique avec d’autres pays indo-européens.
Multiplier les projets entre peuples qui se considèrent égaux en droits entre eux et ayant une origine commune, c’est déjà affaiblir les expansionnistes qui nous menacent tous et qui savent être des partenaires à notre détriment : la Russie et la Turquie.
De l’Inde à l’Europe en passant par le Kurdistan, l’Iran et le Baloutchistan, il sera possible d’élaborer un couloir indo-européen forgée par un fond identitaire commun, des intérêts évidents, et une histoire commune passant par l’indépendance des peuples indo-européens occupés.