La Brigade Sultan Souleymane Chah (également connue sous le nom d’al-Amshat) est un groupe de Turkmènes et de colonialistes turcs. Les membres sont proches de la mouvance des Loups Gris.

La brigade a été fondée en 2016 au moment de l’invasion turque au nord de la Syrie. Elle est dirigée par Mohammad Hussein al-Jasim dit «Abu Amsha». Ce dernier a plusieurs fois attiré l’attention pour des affaires d’argent.

Le groupe est principalement présent à Afrîn et partout où la Turquie juge bon de déployer ses membres. Les mercenaires de cette brigade ont été envoyés en Libye et dans le Haut-Karabakh en 2020 pour combattre contre la population autochtone arménienne et pour le compte de l’Azerbaïdjan. Dernièrement, au cours de l’année 2024, les membres du SSC ont été envoyé au Niger, où ils ont subi de lourdes pertes.

Le groupe est membre de «l’Armée nationale syrienne», une nébuleuse sous le contrôle de la Turquie.

Le groupe est sous sanctions du Trésor américain depuis aout 2023 pour ses crimes commis en Syrie.

Selon les États-Unis, «La brigade soumet la population de cette zone à des enlèvements et à des extorsions. La brigade a ciblé les résidents kurdes d’Afrin, dont beaucoup sont victimes de harcèlement, d’enlèvements et d’autres abus jusqu’à ce qu’ils soient contraints d’abandonner leur maison ou de payer d’importantes rançons pour le retour de leurs biens ou des membres de leur famille.»

Toujours selon un communiqué du Trésor américain, «les membres de la brigade ont reçu l’ordre de déplacer de force les résidents kurdes et de saisir leurs biens, fournissant ainsi des logements vacants aux Syriens de l’extérieur de la région qui sont souvent liés aux combattants de la brigade. Abu Amsha a également ordonné à la brigade d’enlever des résidents locaux, exigeant une rançon en échange de leur libération et confisquant leurs biens dans le cadre d’un effort organisé visant à maximiser les revenus de la brigade, générant probablement des dizaines de millions de dollars par an. Abu Amsha aurait violé l’épouse d’un membre de la brigade et l’aurait menacée ainsi que sa famille si elle ne gardait pas le silence».

Le commandant Halil Nejim avec le commandant Ömer Abdullah.

Ci-dessous, les membres de la Brigade reconfirmant leur allégeance à la Turquie, le 1er juillet 2024, suite à l’insurrection dans le nord-ouest de la Syrie et à l’annonce de l’entente entre les régimes d’Ankara et de Damas.

Autour du 15 juillet 2024, Sayf Boulad Abu Bakr (Division al-Hamza) et Mohammad Hussein al-Jasim dit «Abu Amsha» (Brigade Sultan Souleymane Chah) ont rencontré Devlet Bahceli, président du MHP (les Loups Gris) et ancien vice-premier ministre de Turquie.

Sur la seconde photo, à table avec une arme blanche, on trouve les deux mercenaires en compagnie de Alaattin Çakıcı, un chef de la mafia turque.

Le 18 juillet 2024, le journaliste turc Fatih Ergin déclare que Mohammad Hussein al-Jasim (ou «Muhammet El Cesim») a été fait citoyen turc et possède des biens immobiliers à Reyhanlı.

Au milieu du mois de juillet, al-Jasim a acheté deux résidences d’été à Mersin Mezitli pour 61 millions. Bien que son nom soit fréquemment mentionné dans le commerce du captagon de drogues synthétiques, les enlèvements et le trafic d’êtres humains, il n’est pas mis en cause par les autorités turques.

Bien qu’une femme ait filmé une vidéo et affirmé que «Abu Amsha» l’avait violée au nord-ouest de la Syrie et se soit plainte auprès du vice-président du gouvernement intérimaire syrien, aucune mesure n’a été prise.

«D’après les informations que j’ai reçues, les pachas des forces armées turques n’ont ni le pouvoir ni l’influence en Turquie ! Gamşe («Abu Amsha»), qui était ferrailleur dans les rues de Syrie avant la guerre civile, a épousé une fille syrienne de 13 ans vivant à Reyhanlı en 2023 et l’a dit au père de la fille : Il a donné 50 000 dollars, 1 kg d’or, une voiture et une équipe de 40 personnes», écrit Fatih Ergin.

Août 2024 : la rupture entre les Turcs et la Division al- Hamza et de la Brigade Sultan Souleymane Chah

Deux groupes de supplétifs de la Turquie, la Division al-Hamza et la Brigade Sultan Souleymane Chah, rassemblés en une «force conjointe», déclarent dans un communiqué signé de Saïf Al-Din Boulad Abou Bakr (le dirigeant de la Division al-Hamza) que «Les Turcs sont la forteresse impénétrable qui a rassemblé les révolutionnaires syriens du sud au nord et jusqu’à l’est et à l’ouest pour être sur un seul front pour défendre les droits de notre révolution.»

Puis il ajoute que «il n’y aura pas de solution en Syrie tant que le régime d’Assad et ses alliés, dont des dizaines d’organisations terroristes, resteront en place. (…) Nous continuerons à les affronter jusqu’à leur fin, si Dieu le veut.»

Mais il ajoute encore, s’alignant sur l’État turc sans l’assumer complètement :

«Nous soutenons le processus politique mené par la Commission syrienne de négociation sous les auspices des Nations Unies, sur la base de la Déclaration de Genève et des résolutions internationales 2118 et 2254, qui cherchent à parvenir à un règlement politique global, parvenir à une transition complète du gouvernement et garantir un environnement sûr et neutre. (…) Nos armes sont prêtes, notre main est sur la gâchette et nos yeux sont tournés vers Alep et Damas.»

Mi-août 2024, les autorités turques saisissent tous les fonds bancaires des mercenaires de la Division al- Hamza et de la Brigade Sultan Souleymane Chah (dite aussi «al-Amshat»).

Dans le contexte de la normalisation des relations entre les régimes d’Ankara et de Damas, le ministère turc des Finances a saisi tous les comptes bancaires des mercenaires de la Division al-Hamza et des mercenaires de la Brigade Sultan Souleymane Chah (Al-Amshat) dans les banques turques.

Les mercenaires ont publié une déclaration contre les autorités d’occupation turques

«Nous, à la tête des forces spéciales d’Al-Hamza et des divisions du Sultan Suleiman Shah, condamnons la décision injuste prise à notre encontre par le ministère turc des Finances et la confiscation de tous nos avoirs financiers dans les banques turques.

Considérant que nous sommes l’une des composantes de l’Armée nationale syrienne, partenaire des opérations de lutte contre l’organisation terroriste FDS, nous confirmons que nous avons déployé toutes nos capacités aux côtés du gouvernement, des services et des institutions de sécurité turques pour étendre la sécurité et renforcer la stabilité pour contribuer au retour des civils dans les zones libérées.

À la tête des deux divisions, nous avons récemment déployé de grands efforts pour renforcer le travail d’organisation interne et contrôler le comportement des combattants afin de sortir de l’état de chaos factionnel et de nous engager dans une véritable opération institutionnelle sous l’égide du ministère de la Défense en le gouvernement intérimaire syrien. Par conséquent, nous ne méritons pas la décision injuste de saisir nos avoirs.

Malgré cela, nous sommes soumis à des campagnes médiatiques systématiques de la part de l’opposition turque après notre visite à M. Devlet Bahceli, et c’est ce qui a inquiété les agents terroristes de l’État turc et les a incités à nous inciter à saisir notre argent.

Nous condamnons la décision rendue par le ministère turc des Finances à l’encontre des deux groupes et exigeons qu’il réexamine ses détails et enquête sur la véracité des dossiers sur lesquels elle s’appuie. Nous faisons tous confiance à la loi turque pour nous rendre justice.»

📌 Citons des récents communiqués des dirigeants de ces factions (https://t.me/infoEuropa/8254 & https://t.me/infoEuropa/8255) qui attaquaient violemment Bachar al-Assad. Le résultat ne s’est pas fait attendre. Cette saisie des comptes bancaires est la réponse des autorités turques.

📌 L’argent sais a été gagné grâce au vol et au pillage des biens des citoyens kurdes, aux opérations d’extorsion et de massacre à Afrîn occupée.

Après des menaces directes du MIT (services de renseignement turcs) les chefs mercenaires ont retiré la déclaration (document ci-dessus).
Les médias des mercenaires ont été contraints de nier la déclaration et de prétendre qu’elle est une erreur résultant d’un état de tension et de grande colère entre factions.
Certains dirigeants mercenaires auraient fait défection et pris la fuite vers l’Europe, ce qui reste à confirmer.

Le véritable objectif de la Turquie éclate au grand jour

⭕️ Les Turcs vendent au prix fort leurs supplétifs qui croyaient en leur sincérité.

⭕️ L’argent obtenu par le pillage, la coupe et la revente de bois, les trafics de drogue et d’êtres humains, etc… sont désormais la propriété de l’État turc. Il ne reste que des miettes pour les supplétifs de la Turquie.

⭕️ De cette façon, la Turquie tente de se mettre à l’abri de toute responsabilité directe des crimes commis, sans faire une croix sur le butin.