Division al-Hamza

La Division al-Hamza est un groupe de mercenaires en Syrie fondé en 2016 à Azaz. Elle est dirigée par Sayf Boulad Abu Bakr.

Elle est composé en partie d’anciens djihadistes sans que le groupe puisse être qualifié par cette idéologie. Il agit pour le compte de la Turquie, sur le territoire en Syrie qui est occupé par cette dernière.

Depuis août 2023, la Division al-Hamza est sous sanction du Trésor américain pour ses crimes contre les populations autochtones en Syrie et au Kurdistan.

La division Hamza a été accusée de répression brutale de la population locale, notamment d’enlèvement de femmes kurdes et de graves abus sur les prisonniers, conduisant parfois à leur mort.

Les États-Unis déclarent notamment que la Division al-Hamza «a été impliquée dans des enlèvements, des vols de biens et des actes de torture. La division gère également des centres de détention dans lesquels elle héberge les personnes qu’elle a enlevées pendant de longues périodes. Pendant leur emprisonnement, les victimes sont détenues contre rançon et subissent souvent des abus sexuels de la part des combattants de la division al-Hamza.

Les membres de la Division Hamza sont désignés «conformément à l’EO 13894 pour être responsables ou complices, ou pour avoir directement ou indirectement participé à la commission de graves violations des droits de l’homme contre le peuple syrien.»

Au sein des groupes du monde des mercenaires et djihadistes pro-Turquie, la Division al-Hamza a des liens avec la brigade Samarcande (Turkmènes) et la Brigade du Sultan Suleiman Shah. Elle s’est déjà opposé au groupe Ahrar Al-Sharqiya.

La Division al-Hamza compte dans ses rangs un certain nombre d’anciens membres connus de l’Etat islamique :
Le commandant Abu Rabea al-Ansari, qui a participé à une exécution massive de combattants de l’armée syrienne à la base aérienne de Tabqa;
Le commandant Mounir Khalil, qui a participé à plusieurs massacres perpétrés par l’Etat islamique à Homs en 2015, dont le massacre d’al-A’miriya et le massacre de Palmyre, qui a tué plus de 400 civils;
Ainsi que plusieurs autres membres de l’EI occupant des postes de sécurité et administratifs.

La milice est responsable de nombreux cas d’extorsion et de trafic de drogue.

Le 1er juillet 2024, la Division al-Hamza se rebelle contre l’État turc suite à l’annonce du rapprochement d’Ankara et Damas. Le soir même, des membres de la Brigade Sultan Souleymane Chah se déclarent toujours fidèles à l’État turc, en arborant aussi le logo de la Division al-Hamza. La situation est confuse. Le 3 juillet 2024, une centaine de membres de la Division al-Hamza (supplétifs de la Turquie) se retirent du front, «en rejet des campagnes racistes auxquelles sont confrontés les Syriens en Turquie».

Autour du 15 juillet 2024, Sayf Boulad Abu Bakr (Division al-Hamza) et Mohammad Hussein al-Jasim dit «Abu Amsha» (Brigade Sultan Souleymane Chah) ont rencontré Devlet Bahceli, président du MHP (les Loups Gris) et ancien vice-premier ministre de Turquie.

Début août 2025, la Turquie livre à Assad un haut dirigeant de la Division al-Hamza.

Quotidiennement, des membres et dirigeants de groupes pro-turcs qui se montrent froid avec la nouvelle approche d’Ankara sont arrêtés et remis secrètement, et sans annonce, aux services de sécurité affiliés au régime de Damas, via le poste frontière d’Al-Kasab dans le gouvernorat de Lattaquié.

Le chef de la Brigade Al-Farouq, Rami Batran, a été arrêté par les Turcs. Tous ses biens mobiliers et immobiliers ont été confisqués.

Des sources déclarent que l’individu avait quitté les zones occupées il y a quelques mois et résidait dans la ville de Constantinople (dite Istanbul par les colons turcs en Anatolie) pour gérer les réseaux de contrebande et de trafic de drogue en partenariat avec le grand chef de la Division al-Hamza : Sayf Boulad Abu Bakr.

Selon des sources kurdes et arabes, Rami Batran est responsable de très nombreux crimes, notamment des enlèvements, meurtres, viols et d’extorsions physiques contre des citoyens kurdes dans la région occupée d’Afrin.

Batran était directement responsable de la prison pour femmes du quartier de Mahmoudiyah, au centre-ville. Il est tenu responsable de la migration d’environ 100 familles chrétiennes de la ville de Ras (occupé), à Al Ain, et de milliers de familles kurdes en raison des violations commises par ses troupes contre la population de la ville.

Il est établi par les Kurdes que Rami Batran dirigeait des routes de contrebande à proximité de la ville occupée de Ras.

Août 2024 : la rupture entre les Turcs et la Division al- Hamza et de la Brigade Sultan Souleymane Chah

Deux groupes de supplétifs de la Turquie, la Division al-Hamza et la Brigade Sultan Souleymane Chah, rassemblés en une «force conjointe», déclarent dans un communiqué signé de Saïf Al-Din Boulad Abou Bakr (le dirigeant de la Division al-Hamza) que «Les Turcs sont la forteresse impénétrable qui a rassemblé les révolutionnaires syriens du sud au nord et jusqu’à l’est et à l’ouest pour être sur un seul front pour défendre les droits de notre révolution.»

Puis il ajoute que «il n’y aura pas de solution en Syrie tant que le régime d’Assad et ses alliés, dont des dizaines d’organisations terroristes, resteront en place. (…) Nous continuerons à les affronter jusqu’à leur fin, si Dieu le veut.»

Mais il ajoute encore, s’alignant sur l’État turc sans l’assumer complètement :

«Nous soutenons le processus politique mené par la Commission syrienne de négociation sous les auspices des Nations Unies, sur la base de la Déclaration de Genève et des résolutions internationales 2118 et 2254, qui cherchent à parvenir à un règlement politique global, parvenir à une transition complète du gouvernement et garantir un environnement sûr et neutre. (…) Nos armes sont prêtes, notre main est sur la gâchette et nos yeux sont tournés vers Alep et Damas.»

Mi-août 2024, les autorités turques saisissent tous les fonds bancaires des mercenaires de la Division al- Hamza et de la Brigade Sultan Souleymane Chah (dite aussi «al-Amshat»).

Dans le contexte de la normalisation des relations entre les régimes d’Ankara et de Damas, le ministère turc des Finances a saisi tous les comptes bancaires des mercenaires de la Division al-Hamza et des mercenaires de la Brigade Sultan Souleymane Chah (Al-Amshat) dans les banques turques.

Les mercenaires ont publié une déclaration contre les autorités d’occupation turques

«Nous, à la tête des forces spéciales d’Al-Hamza et des divisions du Sultan Suleiman Shah, condamnons la décision injuste prise à notre encontre par le ministère turc des Finances et la confiscation de tous nos avoirs financiers dans les banques turques.

Considérant que nous sommes l’une des composantes de l’Armée nationale syrienne, partenaire des opérations de lutte contre l’organisation terroriste FDS, nous confirmons que nous avons déployé toutes nos capacités aux côtés du gouvernement, des services et des institutions de sécurité turques pour étendre la sécurité et renforcer la stabilité pour contribuer au retour des civils dans les zones libérées.

À la tête des deux divisions, nous avons récemment déployé de grands efforts pour renforcer le travail d’organisation interne et contrôler le comportement des combattants afin de sortir de l’état de chaos factionnel et de nous engager dans une véritable opération institutionnelle sous l’égide du ministère de la Défense en le gouvernement intérimaire syrien. Par conséquent, nous ne méritons pas la décision injuste de saisir nos avoirs.

Malgré cela, nous sommes soumis à des campagnes médiatiques systématiques de la part de l’opposition turque après notre visite à M. Devlet Bahceli, et c’est ce qui a inquiété les agents terroristes de l’État turc et les a incités à nous inciter à saisir notre argent.

Nous condamnons la décision rendue par le ministère turc des Finances à l’encontre des deux groupes et exigeons qu’il réexamine ses détails et enquête sur la véracité des dossiers sur lesquels elle s’appuie. Nous faisons tous confiance à la loi turque pour nous rendre justice.»

📌 Citons des récents communiqués des dirigeants de ces factions (https://t.me/infoEuropa/8254 & https://t.me/infoEuropa/8255) qui attaquaient violemment Bachar al-Assad. Le résultat ne s’est pas fait attendre. Cette saisie des comptes bancaires est la réponse des autorités turques.

📌 L’argent sais a été gagné grâce au vol et au pillage des biens des citoyens kurdes, aux opérations d’extorsion et de massacre à Afrîn occupée.

Après des menaces directes du MIT (services de renseignement turcs) les chefs mercenaires ont retiré la déclaration (document ci-dessus).
Les médias des mercenaires ont été contraints de nier la déclaration et de prétendre qu’elle est une erreur résultant d’un état de tension et de grande colère entre factions.
Certains dirigeants mercenaires auraient fait défection et pris la fuite vers l’Europe, ce qui reste à confirmer.

Le véritable objectif de la Turquie éclate au grand jour

⭕️ Les Turcs vendent au prix fort leurs supplétifs qui croyaient en leur sincérité.

⭕️ L’argent obtenu par le pillage, la coupe et la revente de bois, les trafics de drogue et d’êtres humains, etc… sont désormais la propriété de l’État turc. Il ne reste que des miettes pour les supplétifs de la Turquie.

⭕️ De cette façon, la Turquie tente de se mettre à l’abri de toute responsab